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10 janvier 2008

Les limites de l'exercice

Ou quand notre Président voit son système s'essoufler prématurément

Nous y voilà : moins d'un an après son élection, Nicolas Sarkosy arrive aux limites du style qu'il a imposé. Et sur lequel il peut difficilement revenir sans perdre ses reliquats de légitimité.
Depuis mai dernier, la forme prime sur le fond ; l'occupation des medias façon "people" sur l'action proprement dite. Omniprésence; contre-feux, conférences, ruptures de style... Or, si l'on fait attention, peu de réformes sont passées. Pour noyer le poisson, l'on accentue la "peoplisation" de la vie du Président : mais, passés les étapes de la famille soudée, du divorce, du flirt avec le mannequin glamour, le mariage déjà annoncé, que reste-t-il pour occuper la scène? Un lifting? Une injection de collagène?
Ce qui semblait plaire au français, de prime abord, commence à les lasser... Car Nicolas Sarkosy a à mon sens commis une erreur d'appréciation : nous sommes en République, certes, mais à la française. Or, notre Président n'est rien d'autre que le Roi que nous nous choisissons pour 5 ou 7 ans... Son rôle est quelquepart sacré. Miterrand et Chirac l'avaient compris, que l'on aime ou pas. Notre Président est notre "Reine d'Angleterre" à nous, avec un côté inaccessible... Nicolas Sarkosy pensait pouvoir faire totalement différent, d'un coup, pour assouvir ses ambitions et ses rêves de jeunesse. La rupture est trop profonde et pourrait lasser son propre camp, fatigué de devoir sans cesse justifier sa vie privé, quand ils devraient se concentrer sur l'action politique.

Et forcément, les maladresses se multiplient, comme la plus belle, sur sa rémunération double, en temps qu'ancien Ministre et Président. A force de tout centrer sur sa personne, même si certaines choses pourraient se légitimer, on en arrive à des bourdes de communication.
Inversement, quand viendra le moment d'annoncer des choix importants, cette communication sera forcément brouillée et compliquée par les fautes commises en amont. Et cela, même un PS moribond saura en profiter...

Que l'on soit d'accord ou pas avec la ligne politique de Nicolas Sarkosy, force est de constater qu'il va arriver à bout de souffle beaucoup plus tôt que prévu. Il pourrait même ne pas être réélu en 2012...

HP76.

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Commentaires
L
Difficile de voir les résultats de sa politique actuelle.<br /> Quoiqu'il en soit il ne révolutionne rien.<br /> Les français sont inquiets pour leur pouvoir d'achat. On fait des trucs dans le "move", c'est-à-dire écologistes et greneliens. Ca ne coûte aux français mais ne rapporte pas.<br /> Sa popularité s'effondre à Sarko. Que va-t-il se passer ? La grande chute ?
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